L’huître, le Viking et le climat
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L’huître, le Viking et le climat
L’huître, le Viking et le climat
La coquille de mollusques comme l’huître et la moule garde des traces du climat qui pourrait être plus précises que les anneaux de croissance des arbres, selon une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Science et reprise hier sur le site de la revue Nature.
La méthode est basée sur les isotopes de l’oxygène, dont l’immense majorité (99,76 %) des atomes ont 8 protons et 8 neutrons — ce qui donne de l’«oxygène 16». Cependant, plus la température d’une eau est froide, plus celle-ci contient une grande proportion d’un isotope lourd de l’oxygène, l’oxygène 18 (8 protons et 10 neutrons, 0,2 % de l’oxygène sur Terre). Comme les mollusques croissent continuellement et que la composition de l’eau a une incidence sur celle de leur coquille, on peut donc déduire la température de l’eau à partir de la proportion d’oxygène 18 de leur coquille. Et comme cette température et fortement correllée à celle de l’air, surtout le long du littoral, les bivalves constitueraient donc une sorte de mémoire du climat — d’autant plus pratique que leur coquille se conserve beaucoup mieux que le bois.
En outre, en échantillonnant la coquille de manière suffisamment fine, on pourrait même avoir des données sur la température de l’eau précises à la semaine près !
Grâce à cette méthode, le géochimiste de l’Université de Saskatchewan William Patterson a pu vérifier les récits relatés par des sources historiques rapportant des famine si sévères autour de l’an 1000 en Islande que «les gens mangeaient des renards et des corbeaux». D’après les données de ses bivalves, Patterson a établi que la température de l’eau ne dépassait pas 5 à 6°C en été, contre une moyenne d’environ 8,5°C habituellement. Le même procédé de datation lui a aussi permis de «détecter» d’autres changements climatiques connus, comme le léger réchauffement de l’Antiquité romaine, le refroidissement du début du Moyen Âge, et le réchauffement qui a suivi et a permis aux Vikings de coloniser l’Islande. Il semble donc que les résultats soient fiables.
Comme les mollusques vivent typiquement entre 2 et 9 ans, il va falloir en analyser énormément (et les dater par d’autres moyens) pour reconstituer le climat sur de longues périodes, mais les données, apparemment, sont là et ne demandent qu’à être glanées…
La coquille de mollusques comme l’huître et la moule garde des traces du climat qui pourrait être plus précises que les anneaux de croissance des arbres, selon une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Science et reprise hier sur le site de la revue Nature.
La méthode est basée sur les isotopes de l’oxygène, dont l’immense majorité (99,76 %) des atomes ont 8 protons et 8 neutrons — ce qui donne de l’«oxygène 16». Cependant, plus la température d’une eau est froide, plus celle-ci contient une grande proportion d’un isotope lourd de l’oxygène, l’oxygène 18 (8 protons et 10 neutrons, 0,2 % de l’oxygène sur Terre). Comme les mollusques croissent continuellement et que la composition de l’eau a une incidence sur celle de leur coquille, on peut donc déduire la température de l’eau à partir de la proportion d’oxygène 18 de leur coquille. Et comme cette température et fortement correllée à celle de l’air, surtout le long du littoral, les bivalves constitueraient donc une sorte de mémoire du climat — d’autant plus pratique que leur coquille se conserve beaucoup mieux que le bois.
En outre, en échantillonnant la coquille de manière suffisamment fine, on pourrait même avoir des données sur la température de l’eau précises à la semaine près !
Grâce à cette méthode, le géochimiste de l’Université de Saskatchewan William Patterson a pu vérifier les récits relatés par des sources historiques rapportant des famine si sévères autour de l’an 1000 en Islande que «les gens mangeaient des renards et des corbeaux». D’après les données de ses bivalves, Patterson a établi que la température de l’eau ne dépassait pas 5 à 6°C en été, contre une moyenne d’environ 8,5°C habituellement. Le même procédé de datation lui a aussi permis de «détecter» d’autres changements climatiques connus, comme le léger réchauffement de l’Antiquité romaine, le refroidissement du début du Moyen Âge, et le réchauffement qui a suivi et a permis aux Vikings de coloniser l’Islande. Il semble donc que les résultats soient fiables.
Comme les mollusques vivent typiquement entre 2 et 9 ans, il va falloir en analyser énormément (et les dater par d’autres moyens) pour reconstituer le climat sur de longues périodes, mais les données, apparemment, sont là et ne demandent qu’à être glanées…
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