Fessenheim: l'Etat est dans une situation schizophrénique
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Fessenheim: l'Etat est dans une situation schizophrénique
Fessenheim: l'Etat est dans une situation schizophrénique
PARIS - Deux associations anti-nucléaires alsaciennes, soutenues par le réseau Sortir du nucléaire, ont défendu jeudi à Paris la fermeture de la centrale de Fessenheim pour des raisons de sûreté, jugeant que l'Etat, actionnaire majoritaire d'EDF, était dans une situation schizophrénique.
Nous estimons que Fessenheim doit être arrêtée tout de suite au nom de la sécurité des populations, a déclaré lors d'une conférence de presse André Hatz de Stop Fessenheim, après avoir passé en revue les faiblesses de la plus vieille centrale de France.
Fessenheim est située sur une zone sismique et ne serait plus construite aujourd'hui à cet endroit, a expliqué le militant anti-nucléaire.
La centrale est aussi exposée à des inondations car située 9 mètres en dessous du niveau du grand canal d'Alsace qui la jouxte, et le radier (socle de béton soutenant un réacteur) a été jugé trop faible par l'Autorité de sûreté nucléaire, a relevé M. Hatz.
Pour lui, comme pour Jean-Jacques Retig, membre de l'association La sauvegarde Fessenheim et de la Plaine du Rhin, l'Etat est dans une situation schizophrénique car d'un côté, il s'est engagé à fermer Fessenheim et de l'autre, il est actionnaire à 84% d'EDF qui veut dépenser des millions pour pouvoir poursuivre l'activité sur ce site.
Le chef de l'Etat François Hollande s'est engagé à fermer Fessenheim d'ici fin 2016 et à ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français d'ici 2025.
Mais dans le cadre de l'examen du parc nucléaire français, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé un renforcement des installations de Fessenheim (Haut-Rhin), qui coûteraient au moins une vingtaine de millions d'euros.
Le creusement d'un puits pour avoir un deuxième source d'eau froide, en plus du grand canal d'Alsace, doit être effectif d'ici le 31 décembre 2012. Ces travaux ont débuté.
Le deuxième pan de travaux obligatoires pour une poursuite de l'activité est le renforcement du radier, le socle de béton sur lequel repose un réacteur. Cela doit être fait, selon l'ASN, avant le 30 juin 2013.
Nous ne pouvons pas attendre 2016 pour fermer Fessenheim, car le risque de tremblement de terre a été mis en avant par François Hollande pendant la campagne, a renchéri Jean-Jacques Rettig.
Les deux associations, soutenues par le réseau national Sortir du nucléaire auquel elles appartiennent, ainsi qu'Alsace Nature et Stop Transports-Halte au nucléaire ont rendu publique jeudi une lettre adressée à Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie.
Dans ce courrier, elles appellent le gouvernement à utiliser la procédure d'urgence permettant d'arrêter une centrale par décret pour raison de sûreté, indépendamment du démantèlement qui peut avoir lieu plus tard.
Elles soulignent que la procédure classique, plébiscitée par l'ASN, qui consiste à une demande d'arrêt par l'exploitant lui-même et qui prend cinq ans n'est pas la seule existante.
Le gouvernement a annoncé mi-octobre qu'il désignerait une personnalité qualifiée pour préparer la fermeture anticipée de Fessenheim, mise en service en 1977.
PARIS - Deux associations anti-nucléaires alsaciennes, soutenues par le réseau Sortir du nucléaire, ont défendu jeudi à Paris la fermeture de la centrale de Fessenheim pour des raisons de sûreté, jugeant que l'Etat, actionnaire majoritaire d'EDF, était dans une situation schizophrénique.
Nous estimons que Fessenheim doit être arrêtée tout de suite au nom de la sécurité des populations, a déclaré lors d'une conférence de presse André Hatz de Stop Fessenheim, après avoir passé en revue les faiblesses de la plus vieille centrale de France.
Fessenheim est située sur une zone sismique et ne serait plus construite aujourd'hui à cet endroit, a expliqué le militant anti-nucléaire.
La centrale est aussi exposée à des inondations car située 9 mètres en dessous du niveau du grand canal d'Alsace qui la jouxte, et le radier (socle de béton soutenant un réacteur) a été jugé trop faible par l'Autorité de sûreté nucléaire, a relevé M. Hatz.
Pour lui, comme pour Jean-Jacques Retig, membre de l'association La sauvegarde Fessenheim et de la Plaine du Rhin, l'Etat est dans une situation schizophrénique car d'un côté, il s'est engagé à fermer Fessenheim et de l'autre, il est actionnaire à 84% d'EDF qui veut dépenser des millions pour pouvoir poursuivre l'activité sur ce site.
Le chef de l'Etat François Hollande s'est engagé à fermer Fessenheim d'ici fin 2016 et à ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français d'ici 2025.
Mais dans le cadre de l'examen du parc nucléaire français, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé un renforcement des installations de Fessenheim (Haut-Rhin), qui coûteraient au moins une vingtaine de millions d'euros.
Le creusement d'un puits pour avoir un deuxième source d'eau froide, en plus du grand canal d'Alsace, doit être effectif d'ici le 31 décembre 2012. Ces travaux ont débuté.
Le deuxième pan de travaux obligatoires pour une poursuite de l'activité est le renforcement du radier, le socle de béton sur lequel repose un réacteur. Cela doit être fait, selon l'ASN, avant le 30 juin 2013.
Nous ne pouvons pas attendre 2016 pour fermer Fessenheim, car le risque de tremblement de terre a été mis en avant par François Hollande pendant la campagne, a renchéri Jean-Jacques Rettig.
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